Les 7 chakras et leurs significations

Les 7 chakras

Définition et origine

Le terme "chakra" provient du sanskrit et désigne traditionnellement des objets ayant la forme d'un disque, parmi lesquels le soleil. Le terme est aujourd'hui plus connu pour désigner des "centres spirituels" ou "points de jonction de canaux d'énergie" issus d'une conception du yoga et qui pourraient être localisés dans le corps humain. Selon cette conception, il y aurait sept chakras principaux et des milliers de chakras secondaires. 

Les sept chakras principaux sont décrits comme formant une colonne lumineuse (colonne d'argent) partant de la base de la colonne vertébrale jusqu'à la tête. Chaque chakra est associé à une certaine couleur, un duo de divinités, un élément classique, des sons, un organe d'action, un organe sensoriel, des fonctions de la conscience, etc...

La plus ancienne mention connue des chakras se trouve dans la Brahma Upanisad et la Yogatattva Upanisad écrits entre 1500 et 500 ans av. J.-C.

Médecine traditionnelle chinoise

La médecine traditionnelle chinoise se base sur un modèle voisin où le corps humain est défini comme "système d'énergie" traversé par des vaisseaux et des points, ceux utilisés par l'acupuncture. Cependant, aucune preuve physique ou physiologique ne vient pour l'instant à l'appui de ce modèle pour lequel chaque chakra correspond aux fonctions des divers organes lui correspondant :

- Le premier chakra (Muladhara) ou "chakra racine" : situé entre l'anus et le scrotum. Il est en lien avec le métabolisme, le système lymphatique, la vessie et les glandes surrénales.

- Le deuxième chakra (Svadhishthana) ou "chakra sacré" : il est en lien avec les reins, l’appareil reproducteur, les intestins et le système immunitaire. Il régit l’activité des ovaires et des testicules (les gonades).

- Le troisième chakra (Manipura) ou "chakra du plexus solaire" : il est relié au pancréas. Il aurait une action sur le foie et la vésicule biliaire ainsi que sur le système digestif (estomac).

- Le quatrième chakra (Anahata) ou "chakra du cœur" : il est en lien avec le cœur, le système circulatoire les poumons et le thymus. Le lien avec le thymus est considéré comme important avec les enfants car cette glande s’atrophie rapidement avec l’âge, il a pour fonction la production des lymphocytes au début de la vie. 

- Le cinquième chakra (Vishuddha) ou "chakra de la gorge" : c'est le centre du système respiratoire, en lien avec le fonctionnement de la glande thyroïde. Il est considéré important pour le fonctionnement du cou, de la voix et des mains.

- Le sixième chakra (Ajna) ou "chakra du troisième œil" : il est en lien avec l’hypophyse, et soutient la fonction des yeux et du système nerveux, il est le siège de l'intuition.

- Le septième chakra (Sahasrara) ou "chakra couronne" : il est en lien avec la glande pinéale (épiphyse). Son action porte sur l’activité du cortex cérébral, il a une action importante sur la circulation de l’énergie dans le corps et sur les activités intellectuelles, la concentration et la mémoire. Il harmonise l’énergie yang du corps.

Occidentalisation du mythe

Dans les années 60 ces croyances philosophiques, tout d'abord issues de l'hindouisme, ont largement été reprises pas le mouvement New Age. Considéré comme une tentative de "réenchantement du monde" face à la crise des idéologies et au refus de la croissance industrielle et du consumérisme, le New Age fait partie du phénomène global des nouveaux mouvements religieux, tout en se fondant sur des éléments doctrinaux antérieurs. Ce retour à la spiritualité se caractérise par un approfondissement du sentiment religieux ou encore par le sentiment d'une quête intérieure, hors de toute structure historiquement constituée. 

Ces courants du New Age présents dans certains milieux écologistes ont développé des théories Gaïa. Théories selon lesquelles les êtres vivants ont une influence sur la totalité de la planète sur laquelle ils se trouvent. L'écosphère a développé une autorégulation (point non contesté même hors hypothèse Gaïa) et l'existence de chaque être vivant est alors supposée régulée au profit de l'ensemble de l'écosphère (hypothèse proprement Gaïa). Ce système autorégulé constitué par la totalité des êtres vivants (biomasse) et du non vivants (roches et minéraux) possède des mécanismes internes pouvant le faire considérer comme un être vivant à part entière. Celui-ci est nommé par convention Gaïa par allusion à la déesse mère grecque.

Naissance de la lithothérapie

Des théories Gaïa est naturellement née la lithothérapie : une pratique de médecine non conventionnelle basée sur la croyance en un pouvoir qu'auraient certains cristaux ou certaines roches au contact ou à proximité de l'être humain. Selon ce crédo, les cristaux émettraient une "énergie" singulière qui aurait le pouvoir d'améliorer la condition physique ou le bien-être psychique d'une personne. Il n'existe aucune preuve scientifique de l'efficacité de cette pratique ou de l'existence même d'une énergie spécifique aux minéraux. La lithothérapie est donc considérée comme une pseudoscience pour laquelle les études scientifiques ne montrent aucun effet supérieur à l'effet placebo.

Croire ou ne pas croire ?

"Dieu est, ou il n'est pas. Mais de quel côté pencherons-nous ? La raison n'y peut rien déterminer : il y a un chaos infini qui nous sépare. Il se joue un jeu, à l'extrémité de cette distance infinie, où il arrivera croix ou pile. Que gagerez-vous ? Par raison, vous ne pouvez faire ni l'un ni l'autre ; par raison, vous ne pouvez défaire nul des deux. Ne blâmez donc pas de fausseté ceux qui ont pris un choix ; car vous n'en savez rien.

- Non ; mais je les blâmerai d'avoir fait, non ce choix, mais un choix ; car, encore que celui qui prend croix et l'autre soient en pareille faute, ils sont tous deux en faute : le juste est de ne point parier.

- Oui, mais il faut parier ; cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqué. Lequel prendrez-vous donc ? Voyons. Puisqu'il faut choisir, voyons ce qui vous intéresse le moins. (...). Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter."
Blaise Pascal - Pensées, fragment 397