Qu'est-ce que le magnétisme en minéralogie ?

Magnétisme : définition

L'immense majorité des minéraux ne réagit pas au champ magnétique d'un petit aimant en acier. Seule une petite poignée d'entre eux, parmi lesquels la magnétite, la pyrrhotite, le ferroplatine, la maghémite, est attirée par ces aimants, ce qui leur a valu le surnom "d'aimants naturels" ; pour le scientifiques ce sont les minéraux ferromagnétiques.

Cependant lorsqu'ils sont placés dans le puissant champ magnétique d'un électro-aimant, les minéraux acquièrent des propriétés magnétiques. Ils se comportent alors de deux manières différentes : certains sont attirés, ce sont les minéraux paramagnétiques (amphiboles, pyroxènes, biotite...) en raison d'une perméabilité magnétique "m" supérieure à 1. D'autres sont repoussés, ce sont les minéraux diamagnétiques (carbonates, halogénures...), caractérisés par une perméabilité magnétique "m" inférieure à 1. Ces comportements différents dans le champ magnétique d'un électro-aimant sont utilisée pour réaliser des séparations minérales et obtenir des minéraux purs pour des manipulations de minéralogie fine (géochronologie, géochimie, etc...).

Les propriétés magnétiques des minéraux ont exprimées pas leur susceptibilité magnétique (k) ou par leur susceptibilité magnétique spécifique (c=k/r) où "r" est la densité du minéral. Ces valeurs sont données en unités 10-6 CGSEM sur une échelle allant de 100 000 (fer) jusqu'à des valeurs négatives. Dans cette gamme, les valeurs des minéraux ferromagnétiques sont très fortes (supérieures à 1500), celles des minéraux paramagnétiques plus faible mais positives (habituellement comprises entre 1 et 50 avec un maximum à 290 pour l'hématite), tandis que celles des minéraux diamagnétiques sont négatives. Ces valeurs ne sont déterminées que pour les minéraux courants.