Marcassite - Encyclopédie

Marcassite maclée du Cap Blanc-Nez, Pas-de-Calais, France

    Classe : Sulfures et sulfosels
    Sous-classe : Sulfures
    Système cristallin : Orthorhombique
    Chimie : FeS2

    Abondance : Fréquent

La marcasite (parfois écrit "marcassite" en français) est un sulfure fréquent. C'est le dimorphe orthorhombique de la pyrite mais elle est cependant beaucoup moins abondante que celle-ci. La marcasite se forme à faible et moyenne température en conditions acides et se rencontre principalement dans les contextes sédimentaires (calcaires, marnes, craies) et les filons hydrothermaux. Elle résulte aussi assez fréquemment de la transformation de la pyrrhotite. C'est un minéral qui doit son nom au mot arabe désignant la pyrite. Ce terme semble venir de l'ancienne province de Markhashi, au Nord-Est de la Perse, où se trouvait des gisements de ce minéral. D'éclat métallique, sa couleur sur cassure fraîche est jaune pâle à nuance verdâtre ou grisâtre, virant rapidement au jaune bronze pâle par exposition à l'air qui l'altère en produisant des sulfates de fers et de l'acide sulfurique. Dans les collections anciennes cela a pour effet de détruire les étiquettes en papier accompagnant les échantillons. La marcassite se rencontre en nodule sphérique fibro-radiés (fréquents dans les formations sédimentaires), et en cristaux tabulaire sur {010} fréquemment maclés sur {101}, donnant par répétition des assemblages pseudopentagonaux dits "en crête de coq". Dans les filons hydrothermaux elle est parfois fibreuse mais plus fréquemment massive et grenue, associée à de nombreux autres sulfures.

Marcassite stalactite de Trepca, Kosovo
Stalactite de marcassite de Trepca, Kosovo
Térébratule épigénisé en marcassite de Montalieu, France
Térébratule épigénisé en marcassite de Montalieu, France
Marcassite réticulée de Trepca, Kosovo
Marcassite réticulée de Trepca, Kosovo
Marcassite en cabochon de 63,00 ct des USA
Marcassite en cabochon de 63,00 ct des USA

La marcassite dans le Monde

De très beaux échantillons cristallisés de marcassite sont connus à travers le monde. Les plus grands connus sont probablement les pseudomorphoses de pyrrhotite de Llallagua en Bolivie (plus de 26 cm) ; les plus spectaculaires échantillons centimétriques proviennent de Joplin (Missouri) et de Folkestone (Angleterre).

La marcassite en France

En France, le gisement du Cap Blanc-Nez (Pas-de-Calais), a crétacé de fourni de magnifiques arborescences de cristaux maclés pluricentimétriques inclus dans la craie. Les calcaires Crétacés de l'Aube et de la Marne livrent de spectaculaires nodules ovoïdes à textures radiée de taille parfois décimétrique. Dans les calcaires alpins de Montalieu on peut retrouver la marcassite en remplacement de certains fossiles.

Les macles et cristallisations spéciales

Marcassite maclée de Trepca, Kosovo
Plusieurs macles sont connues pour l'espèce, une est commune sur {101}, en macle de contact ; elle peut se répéter pour former des étoiles à 5 branches, on parle alors de macle de la "sperkise". Une autre moins commune existe sur sur {011}. 

Rappelons que de part sa gîtologie en domaine sédimentaire, la marcassite peut remplacer certain fossiles, c'est le cas à Montalieu en Isère (coraux, bivalves, bélemnites, etc...).

Les faux et arnaques

Beaucoup de nodules fibro-radiés que l'on rencontre dans les sédiments du sous-sol français, sont en réalité de la pyrite. Sans cristaux développés et sans analyse de laboratoire, il est impossible de faire la différence à l'oeil nu.



Dureté : 6 à 6,5
Densité : 4,887
Cassure : Irrégulière 
Trace : Grise à noire




TP : Opaque
IR : Non mesurable
Biréfringence :  Non mesurable
Caractère optique : Non mesurable
Pléochroïsme : Absent
Fluorescence : Aucune


Solubilité : Acides nitrique

Magnétisme : Absent
Radioactivité : Aucune