A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z

Qu'est-ce que la dureté en minéralogie ?

Dureté : définition

La dureté est la résistance qu'un minéral oppose à la rayure. C'est une propriété anisotrope complexe qui dépend de la cohésion des atomes et par conséquent de la structure atomique de chaque minéral. Du fait qu'elle soit anisotrope, la dureté peut légèrement varier selon les faces ou les directions d'un cristal. Cependant pour les essais simples courants, on admet que ces fluctuations sont négligeables (ce qui est vrai pour la majorité des minéraux), et que la dureté reste constante sur les différentes faces ou cassures d'un même minéral. C'est de ce fait une propriété caractéristique d'un minéral.

On dit qu'un minéral est plus dur qu'un autre s'il le raye sans être rayé lui-même par celui-ci. Sur cette base, un minéralogiste autrichien, F. Mohs, a établi en 1824 une échelle de dureté relative à partir de 10 minéraux étalons communs : talc (dureté 1), gypse (dureté 2), calcite (dureté 3), fluorine (dureté 4), apatite (dureté 5), orthose (dureté 6), quartz (dureté 7), topaze (dureté 8), corindon (dureté 9) et diamant (dureté 10). La dureté des minéraux est donc appréciée de manière relative à partir de cette échelle, dite échelle de Mohs, universellement utilisée car simple et très pratique.

La mesure de la dureté absolue des minéraux est plus complexe à réaliser. Elle est connue sous le nom de dureté Vickers et appréciée par un microdurimètre lesté d'un poids. La dureté Vickers (notée VHN pour Vickers' Hardness Number) est nécessairement donnée avec ce poids. Le diagramme présenté ici montre ainsi que l'échelle de dureté de Mohs n'est pas linéaire en dureté Vickers au delà du corindon, le diamant est en effet beaucoup plus dur.